L’homéopathie européenne est majoritairement réservée aux médecins avec des spécificités propres à chaque nation.
Par exemple, en Allemagne, l’enseignement de l’homéopathie est unifié pour les médecins. Par contre, un statut particulier est réservé aux Heilpraktikers (praticiens de santé non-médecins) exerçant des méthodes de soins diverses, dont l’homéopathie. Dans de nombreux pays, beaucoup de « thérapeutes » se réclament de l’homéopathie, sans avoir de compétences médicales particulières.
D’où l’intérêt de l’European Committee for Homeopathy (E.C.H., Comité Européen pour l’Homéopathie) qui représente tous les médecins spécialisés en homéopathie, soit 40 associations réparties dans 25 états d’Europe.
Le but de l’E.C.H. est « d’intégrer une homéopathie de haute qualité dans le système de santé européen ». Elle se bat pour faire reconnaître l’homéopathie comme partie intégrante de la médecine.
L’E.C.H. a mis au point un diplôme commun, valable sur le plan européen : dès 2005, le cycle d’enseignement de l’INHF-Paris a été accrédité par l’E.C.H.
En Europe, l’homéopathie poursuit son essor : environ 30%des européens y ont recours, plus dans le nord que dans le sud.
Notons que la Suisse a voté massivement pour l’intégration des médecines complémentaires dans son système de santé.
La Belgique est une très solide terre d’unicisme. L’enseignement est unifié sous l’égide de l’Unio Homeopathica Belgica, citons dans ce cadre, « le Centre Liégeois d’Homéopathie » (C.L.H).
En Espagne, le collège de médecine a ratifié l’homéopathie comme acte médical (décembre 2009).
En Grande-Bretagne, la tradition hahnemannienne est très vivante : il existe cinq hôpitaux homéopathiques (dont le « Royal London Homeopathic Hospital ») et la famille royale a son médecin homéopathe. Depuis 1952, l’homéopathie est incluse dans le système de santé public, le « National Health Service ».